Les 8èmes Rencontres d’ASTRA, une belle journée d’échange et de partage d’expériences

Après une introduction de Jean-Paul Barithel, Président du Réseau Astra, Claire Jordan-Meille, Chargée d’insertion dans un ESAT*, a exposé le parcours d’insertion d’une personne en difficulté en milieu agricole. Beaucoup de questions ont alors été abordées : quel accompagnement ? Qu’est ce qui est facturé à l’agriculteur ? Quel statut de stagiaire ? Quel suivi ? Comment ça se passe concrètement quand il y a un souci ?

Isabelle Jouhannet, Chargée d’insertion aux Triandines (Jardin de Cocagne, Cognin, Savoie) a décrit deux exemples différents de mobilité vers l’agriculture. De nouvelles questions ont émergées : le rôle de Pôle emploi ? Les horaires des personnes accueillies ?
Très vite le débat s’est ouvert sur une question fondamentale : « la terre, ça ancre, mais est-il nécessaire que l’agriculteur ait les épaules larges pour accueillir quelqu’un en grande difficulté ?

Alessandra Menicucci, Chargée de mission à la Société de la Santé Valdinievole (Insertion de personnes handicapées) en Toscane, en Italie, a montré à l’assemblée l’importance d’une médiation entre la personne accueillie et l’accueillant. Une question s’est posée : faut-il créer un label pour les produits agricoles produits par des personnes en insertion, s’est interrogée l’assistance.

Après un repas (copieux et délicieux), Marco Bechini, Président de la Coopérative sociale agricole La Calafata (Toscane, Italie), a présenté son expérience d’accompagnement de personnes en grandes difficultés sociales, notamment de réfugiés, vers une insertion sociale et professionnelle réussie. L’accueil des réfugiés en agriculture, est-elle une destination adaptée ?

Lorraine Guillaume anime et développe un réseau d’Accueil champêtre en Wallonie (proche d’Accueil paysans). La grande problématique de la perénnisation des financements a évidemment été posée : que se passera-t-il si leurs financements ne sont pas renouvelés en 2020 ?

Cette journée s’est conclue avec un grand débat. Beaucoup de personnes se sont exprimées sur leurs besoins en tant qu’accueillants. La notion d’échec, notamment a souvent été abordée.

Gérald Assouline, coordinateur du réseau, a conclu la journée en soulignant l’importance de poursuivre les Coins de Champ (rencontres avec des accuillants) sur des thématiques qui permettraient d’aider et de soutenir les agriculteurs dans leur accompagnement.